
« T’es juste un Spoutnik qui essaie de faire
un peu mieux que bip bip »
RÉSUMÉ
Trois musiciens de jazz sont réunis dans un salon pour une répétition en vue d’un enregistrement. Des conflits d’abord musicaux puis humains se déclarent et mettent en péril les liens professionnels et amicaux du trio.
Le spectacle présente la particularité d’être porté par trois acteurs-musiciens. La joute est verbale et musicale. Des mots blessent, des notes irritent. Les acteurs se déchirent, les musiciens se jugent incompatibles mais la jubilation de l’improvisation jazz reste intacte.
NOTE D'INTENTION DE L'AUTEUR, THIERRY DELAIR
« Le jazz est un dialogue qui se noue au sein de l’improvisation musicale entre les musiciens eux-mêmes et entre la scène et le public » déclare le pianiste Herbie Hancock, ambassadeur de bonne volonté de l’UNESCO pour le dialogue interculturel.
En tant que dialogue, le jazz peut produire entre les musiciens les tensions et les conflits liés au langage : opposition de style, non-dit, manque d’écoute, mépris…
L’idée première de Stormy weather est de recourir à la musique improvisée comme support dramaturgique afin de créer un spectacle pleinement musical et théâtral.
NOTE D'INTENTION DE LA METTEURE EN SCÈNE, SVETLANA DE CAYRON
Stormy weather offre un double champ d’action pour une équipe artistique : la partie théâtrale, dialoguée, ciselée, efficacement drôle, qui n’est pas sans rappeler « Art » de Yasmina Résa, propose une redoutable évolution de la tension dramatique ; la partie jazz, qui peut prétendre à laisser respirer les tensions du texte, et en partie improvisée, est en fait un parallèle musical de l’évolution de la relation des musiciens.
Les deux domaines se répondent, se complètent, et le spectateur glisse de l’un à l’autre tout au long du spectacle.
Une autre dimension est à souligner : la découverte par le public des coulisses de la création en jazz. Les spectateurs sont plongés dans une répétition, avec ses bons et ses mauvais moments, avec ses rires et ses coups de gueule, avec la mauvaise foi, la bienveillance, la bonne humeur et la mauvaise que chacun des personnages peut offrir aux deux autres.
Un huis-clos dont on ne sort que par l’intermédiaire du téléphone du contrebassiste, en crise avec sa femme.
Le spectacle pourra être proposé avec un espace public frontal ou en soirée cabaret, les spectateurs assis autour de tables, un verre à la main.
"Nous avons fait notre histoire dans cette langue, le jazz.
Le jazz a été notre langue de communication, pour nous qui en étions privés et interdits."CHARLES MINGUS
Thierry Le Goff
06 81 45 95 65